La saga des laines : Hélène raconte nous l’alpaga

La semaine dernière, ou peut-être il y a deux semaines, quand on tricote le temps s’écoule différemment, je te parlais de la laine Mérinos, et ça a eu l’air et l’heur de te plaire.

Je te signale, si tu n’as pas eu de Bescherelle pour Noël, qu’avoir l’heur de plaire (sans e à heure), n’a rien à voir avec « avoir l’heure », mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos alpagas.

Car oui, quand tu entends parler de laine d’alpaga, il s’agit en fait d’un animal nommé alpaga.
Oui, accroche-toi bien à tes aiguilles à tricoter et attache ton kit tricot, l’alpaga, de son nom latin et scientifique le Vicugna pacos, est un mammifère domestique, et fort bien domestiqué puisqu’il déteste vivre seul. Bien qu’on le croise rarement dans les clubs fermés et élitistes il est néanmoins membre du club des petits camélidés, comme son cousin le lama (tu te souviens ?), le guanaco et la vigogne, qui sont, comme tu ne le sais peut-être pas, d’autres animaux qu’on ne croise pas tous les jours au coin de la rue.

Sans vergogne longtemps considéré comme un descendant du guanaco, comme son cousin le lama (ressouviens-toi !), une étude datant de 2001 a montré qu’en fait, l’alpaga descend de la vigogne.
Mais je t’épargne les querelles et les détails de spécialistes, ça ne t’aidera pas forcément à mieux comprendre ton tuto tricot, qui est pourtant assez facile.

Juste un détail pour que tu comprennes combien parfois les choses simples peuvent être compliquées, si l’alpaga rumine, il n’est cependant pas classé dans la famille des ruminants.
Ne me demande pas pourquoi, je serais bien incapable de te le dire, c’est pourquoi on essaie de n’en point parler devant les alpagas pour qu’eux mêmes ne nous le demande pas.

Ce qui est certain, par contre, c’est que la laine d’alpaga que nous utilisons chez Peace and Wool provient du Pérou, et plus précisément de la région de Juliaca. Alors si jamais tu entends dire que ce n’est pas le Pérou, et bien justement si, c’est de là qu’elle vient. Encore plus précisément de la coopérative CECOALP qui produit aussi de la musique, mais qui, elle, ne se tricote pas.

Comme on s’y connaît plus en laine à poncho, pull, bonnet et autre tricot à réaliser qu’en musique, on les a sélectionné pour la qualité irréprochable de leurs laines – très haut de gamme, plus douces, plus chaudes, plus résistantes et plus légères que n’importe quelle laine de mouton, et les bonnes conditions d’élevage de leurs alpagas, mais avec cette vidéo tu pourras juger aussi de leurs compétences musicales.

Pour te résumer briévement les choses, il y a deux espèces d’alpaga :

1. Les Huacayo, qui est l’espèce la plus courante. Près de 90% des alpagas du Pérou sont des Huacayo. Leurs laines offrent la plus vaste variété de teintes naturelles.
2. Les Suri, les 10% restants, se caractérisent par de longues fibres de laine brillante et soyeuse qui se déclinent dans une gamme de tons ivoires naturels, blancs et bruns clairs.

Je te mets des photos pour que tu vois bien les différences, mais  respecte quand même l’anonymat de ces alpagas si jamais tu les croises dans un tramway ou tout autre transport en commun.

Il est quand même craquant l’alpaga, qu’il soit Huacayo ou Suri, quand il sourit.

Pour en savoir plus sur les moeurs des alpagas et les spécificités de leurs laines, je t’invite à dévorer la page wikipedia qui y est consacrée.

Pour ce qui est des laines Peace and Wool, je t’invite à visiter le site en faisant des haltes par exemple :

Sur la page de la laine 07, magnifique laine 100% alpaga

ou celle de la laine 02, moelleux mélange de 65% Mérinos et 35% Alpaga.

Rendez-vous la semaine prochaine pour parler de l’air de la laine Mohair, et en attendant; maintenant que tu connais un peu mieux la laine d’alpaga, n’hésite pas, tricote-la !